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Christophe Hénocq

Interview Hu Creix



Hu Creix, vainqueur du Challenge ‘Talents RéseauNances’ du 1er trimestre 2010, nous parle de lui :

Son nom d’artiste :


Mon nom est donc Hu Creix. C’est le nom de mes deux grands-mères : Hu ma grand-mère maternelle et Creix mon autre grand-mère.


Les grandes lignes de ses influences musicales :


J’ai été influencé par le jazz, le jazz-rock, le jazz-fusion mais ceci uniquement après avoir découvert les plaisirs du saxophone. Auparavant, je versais plus dans la pop-rock, soul et cie..
Quand la musique électronique est apparue sur la scène mondiale, j’avais déjà quelques années d’expérience dans le domaine mais je n’ai pas réalisé que j’avais peut-être ma place au milieu de ce phénomène.


Ses débuts en musique :


Tout a commencé tout à fait par hasard : un ami d’enfance m’a prêté un saxophone, un vieux machin de la guerre de 40 avec une croix gammée dessus et ça m’a plu.
Je me suis senti à l’aise dessus et - à mon grand étonnement -c’est mon père qui m’a montré, sans que j’ai jamais su qu’il avait essayé de faire de la musique étant plus jeune, les premiers doigtés (do ré mi fa sol la si do) sur cet instrument qui ressemble un petit peu à une flûte et dont l’accessibilité, l’ergonomie sont très simples contrairement à ce qu’on peut penser.
Ca semble comme ça un petit peu compliqué, un peu barbare mais non. On accède relativement rapidement à la colonne d’air et au bout de quelques années on arrive à faire des petites choses sympas.


Plus tard j’ai eu un M1 de chez Korg, qui était une des premières stations de travail complètes en midi ; ensuite j’ai eu un Atari avec la première version de Cubase. C’est une étape qui a été déterminante pour ma vie de musicien.


De fil en aiguille, je suis sorti complètement du cursus classique de boulot alimentaire pour faire de plus en plus de musique et par la force des choses je me suis retrouvé à ne plus avoir comme moyen de subsistance que de prendre mon courage à deux mains et de jouer dehors, dans la rue, pendant des années et des années, faire des saisons d’été dans les stations balnéaires, jouer dans quelques salles conviviales à Paris, par exemple le théâtre de Trévise, la Flèche d’Or, l’Opus Café etc..


Mon premier groupe s’appelait les « Tea Pot Smokers ». C’était avec le même pote qui m’avait prêté le saxophone.
Je chantais et jouais sur un morceau du saxo et le guitariste lui m’engueulait tout le temps parce qu’il aurait préféré que je choisisse de jouer du clavier mais je ne le sentais pas. Je n’avais même jamais imaginé devenir musicien donc jouer du piano c’était vraiment terrifiant. Et pourtant, sans m’en rendre compte, après l’acquisition des claviers je suis devenu un piètre claviériste.
Je vivais en Allemagne, à Düsseldorf, quand j’ai pour la première fois de ma courte vie de musicien eu l’occasion de jouer sur un véritable piano et en quelques temps de faire une seule et unique composition dont j’ai gardé une précieuse trace enregistrée avec un simple dictaphone et que j’ai fait paraître sur Jamendo sous le titre How I died ( http://www.jamendo.com/fr/album/54889 ).

 

Son expérience de ‘musicien de rue’, les difficultés pour un artiste d’être respecté pour ce qu’il est :


Etre musicien de rue, c’est vraiment un calvaire parce qu’au début c’est marrant, c’est un argent qui semble agréable mais en fait c’est un argent qui coûte énormément sur le plan humain.
On se dé sociabilise peu à peu et s’intégrer dans la société, être perçu autrement que comme un vague parasite devient très difficile.
C’est vraiment un sacerdoce, c’est terrible. Je ne vais pas me plaindre mais franchement je ne retournerai dans la rue pour rien au monde.
Il n’est nul besoin d’être SDF pour être exclu de la conformité sociable indispensable de nos jours pour exister et être respecté. Les preuves à donner à l’extérieur pour obtenir le statut d’artiste aux yeux du monde sont comme une montagne infranchissable. J’y travaille encore avec détermination. L’espoir fait vivre…


La suite de son parcours, l’électronique dans la musique :


Et puis il y a quelques années je me suis mis au PC.
C’est relativement récent parce que vraiment je n’avais pas de moyens, je n’avais pas du tout de stabilité, pas grand’ chose qui permettrait d’asseoir un projet quel qu’il soit.
J’ai fini par trouver des subterfuges pour avoir un peu d’argent, acheter un petit peu de matériel et puis un petit peu plus.
Maintenant, je suis sur une version de la musique assistée par ordinateur autrement appelée MAO, beaucoup plus aboutie que ça ne l’était dans les années 90.
Avoir commencé par Atari et les fonctions basiques midi des années auparavant m’avait permis de ne pas être complètement désorienté à la découverte de versions de Cubase plus élaborées.
Ce pas dans mon parcours musical a été vraiment décisif pour m’apporter une toute nouvelle autonomie en matière de création et devenir prolifique au point d’avoir quelques morceaux plutôt sympas qui malgré tout étaient toujours confectionnés avec des sons d’expander, clavier et autres des années 80-90. Par exemple, j’avais toujours un M1 Korg ainsi qu’un D20 Roland, ce qui donnait toujours un côté désuet et un peu démodé à mon travail. Je n’avais pas – au moment de l’acquisition de mon premier PC – de micro ou même de table de mixage me permettant d’enregistrer chant, cuivre et tout autre son dépendant de ce type de matériel. Avec un travail assidu, en totale autarcie, n’ayant à l’époque pas internet, je me suis auto formé progressivement sur la MAO.


La solitude de l’autodidacte :


La frustration se faisait sentir de ne pouvoir partager avec l’extérieur mes créations.
De ponctuelles rencontres me laissaient penser qu’à l’occasion d’un coup du destin je pourrais espérer me professionnaliser comme sound designer, illustrateur musical pour des projets d’audiovisuel.
Cette chance m’a été donnée : un de mes voisins de l’époque avait créé une start up et m’a commandé quelques musiques pour des web TV et des petits films intra-entreprises, ceci en échange de matériel pour compléter et actualiser mon « home studio » naissant. J’ai toujours en ma possession l’expander que j’avais choisi en troc, le XV2020 Roland.
Sur la majorité de mes travaux édités en juillet 2009, sous le titre de l’album Ad liberatum ( http://www.jamendo.com/fr/album/48684 ), la qualité de production s’en trouve sensiblement améliorée.


Le fait d’être autodidacte implique bien sûr des lacunes, mais la MAO permet, jusqu’à un certain point, de les estomper.


Durant les années qui suivirent, mes collaborations musicales se limitaient bien malheureusement avec des guitaristes rarement très ouverts au partage avec un autodidacte et quelquefois avec des sections de cuivres et avec un trompettiste que j’ai invité sur le morceau Deep in sadness (http://www.jamendo.com/fr/album/51824 ) et des fanfares (Tarace Boulba), ou d’autres collectifs associatifs comme Urban Sax. Ces rencontres se mariaient très bien avec mon mode de vie de l’époque de musicien de rue.

Le Net, la licence Créative Commons, le libre …


Je n’ai jamais été très attiré par la scène et les feux de la rampe.
Je me sens bien plus à l’aise à m’imaginer dans l’ombre illustrant des projets d’audiovisuel. C’est pour cela que ce qui suit me convient très bien.
En effet, cette immense fenêtre sur le monde artistique qu’est internet m’encourage à produire de nombreux morceaux et à diriger mon travail dans cette optique.


Il y a donc 3-4ans, je me suis retrouvé à travailler dans une association qui était vraiment très très liée à l’univers du libre, qui m’a fait découvrir Jamendo et Dogmazic (http://www.dogmazic.net/index.php?op=edito) , m’a demandé d’animer des émissions de radio, faire le technicien, des montages, interviewes, reportages en extérieur.
Je faisais des playlists et je n’envisageais pas du tout de mettre ma musique en ligne sur internet sous licence Creative Commons (http://fr.creativecommons.org/).
Je ne savais absolument pas de quoi il s’agissait. Ce n’était rien du tout pour moi. Je ne comprenais rien à tout ça.
Ce que je vois maintenant, c’est que ça me permet de diffuser ma musique, de la protéger, de faire partie d’une communauté en contre pied des sociétés de droits d’auteur classiques et de l’industrie du disque des majors.
Ca m’a permis de me faire connaître et d’avoir un retour de la part d’un public relativement éclectique. C’est assez satisfaisant, ça motive, ça donne envie de faire de nouveaux morceaux, de nouveaux trucs. C’est valorisant. Je ne perçois les avantages et les inconvénients de cette position d’artiste sous licence Creative Commons qu’au fur et à mesure de l’actualité économique et politico-légale liée à Hadopi et toutes les lois entourant le phénomène internet et le piratage.
En effet, l’auditeur particulier lambda peut gratuitement écouter mais aussi partager les travaux des artistes libres à titre uniquement privé tout en étant protégé. Ceci ne se traduit pas par une complète liberté de la part des professionnels qui souhaitent faire de l’argent avec les œuvres des artistes.
Une alternative - créant dans le milieu du livre une forte polémique - propose la possibilité d’acquérir des licences professionnelles pour les ouvrages d’artistes le souhaitant. C’est sur la plateforme Jamendo Pro ( http://pro.jamendo.com/fr/) On y trouve un catalogue conséquent de musiques sous cette licence. Les prix en sont beaucoup moins élevés que les droits d’auteur classiques mais cela donne quand même un statut aux créateurs et protège leurs droits en interdisant l’utilisation commerciale sans accord ou rémunération.


Suite du parcours, pouvoir s’équiper, c’est aussi pouvoir mieux s’exprimer :


Récemment, j’ai commencé à pouvoir amasser un petit plus de matériel, une table de mixage M24E Roland, un clavier maître à toucher lourd M-Audio Prokeys 88 Premium piano, un expander et une Groove Box MC909 Roland dont je découvre encore le fonctionnement. Tout prochainement, je vais avoir un sax midi Akai EWI4000S qui certainement changera énormément de choses dans mon approche de la MAO et de la musique, étant saxophoniste de racine et assez mal à l’aise sur un clavier. Je n’utilise pour le moment aucun instrument VST. Voilà des choses qui font que ma musique commence à prendre une tournure un tout petit peu plus écoutable .


Son actualité :


Ce fut une première expérience de ce type de concours et je n’en reviens encore pas d’avoir emporté le Challenge « Talents » du 1er trimestre 2010.
J’ai donc choisi de sortir un single Journey at the Corner (http://www.jamendo.com/fr/album/64666/) pour créer une actualité se synchronisant avec l’évènement.


Mon projet en cours est un concept album dont je ne vous donnerai pas le thème mais qui se veut véritablement destiné à un public de professionnels lié à l’habillage sonore.
A notre époque, dissocier la musique de l’image me semble impensable.
J’espère bien entrer – même par la petite porte – dans ce milieu, être intégré et collaborer à un projet audiovisuel de quelque envergure que ce soit.
C’est mon rêve depuis 1991.

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